jeudi 31 mars 2016

Nouvelle entrée et extension du centre Pasqu’ Art à Bienne, Suisse : Diener and Diener




Installé depuis plus de dix ans dans l’ancien hôpital de Bienne, le centre Pasqu’art est consacré à la présentation de photographies d’art contemporain. Une extension plus récente a permis de le doter d’un hall d’entrée adapté à ses besoins et de nouveaux espaces d’expositions capables d’accueillir les œuvres de grands formats. En bordure d’une rue à grande circulation, le bâtiment neuf contraste avec la robustesse des constructions voisines, offrant à la ville un cube minimaliste en béton, granit et verre. Cette touche contemporaine dynamise l’image urbaine du centre d’art tout en faisant référence aux orientations de la charte de Venise, selon laquelle toute extension doit s’affirmer sans pastiche et se distinguer de l’existant. En effet, il ne s’agit pas simplement de juxtaposer deux constructions mais de renouveler, par l’intervention contemporaine, le regard porté sur le bâtiment existant.

mercredi 30 mars 2016

Oeuvre architecturale de l'architecte Samia Ben Abdallah



   Samia Ben Abdallah, 36 ans, architecte diplômée de l’école nationale d’architecture et d’urbanisme de Tunis et fondatrice de BA-Studio a Tunis.
philosophie d’architecte.
Le non-déterminisme formel définit mon approche. J’essaie de ne pas avoir un style prédéterminé, ainsi chaque projet est le résultat d’une relation étroite avec le site, le lieu et ses usagers. Il s’agit d’une approche contextuelle, fonctionnelle et « intuitive». Je crois que la qualité architecturale est le résultat d’un long processus continu        et régulier dans le temps. Le projet est un dialogue entre maîtres d’ouvrage, consultants, entreprises et usagers. Nous travaillons étroitement avec tous les intervenants afin d’aboutir aux meilleurs résultats à travers la synthèse de concepts fonctionnels, esthétiques, structurels et contextuels.
Cette villa  est située dans la zone touristique de Midoun à Djerba. Le terrain est de forme rectangulaire et fait 1000m². La maison comporte principalement, au RDC, un salon-salle-à-manger, une suite parents, une suite invités, et à l’étage 2 suites enfants ; une piscine sur laquelle donnent les pièces nobles de la maison. La superficie couverte totale est de 450m². Le budget se situe aux alentours de 500MD.
Les maitres d’ouvrages, un couple de Bretons amoureux de Djerba., ont choisit l’île pour y construire leur nid pour les vacances. La contrainte principale était celle de bâtir une maison simple alliant l’architecture traditionnelle au confort de l’architecture contemporaine. Une des conditions les plus importantes était la vue sur la piscine et le jardin partout dans la maison. L’absence de vis-à-vis avec les voisins étaient une prérogative des mes clients. La sauvegarde de l’intimité de la villa par rapport à la rue également était une condition posée par les maîtres d’ouvrage depuis le début.
En ce qui me concerne, je trouve cet exercice passionnant car l’architecture traditionnelle de type vernaculaire a toujours puisé ses principes dans une démarche purement rationnelle, dépouillée de tout artifice. Et la beauté de l’architecture Djerbienne réside dans la simplicité, la cohérence, l’intégration au site en composant entre les besoins de ses habitants et les conditions climatiques dures, arides ainsi que les questions de défense dues au passé riche en invasions de l’île.
Donc au final, je trouve que les concepts qui mènent à l’architecture traditionnelle sont des concepts universels et donc modernes. L’interprétation de ces principes appliqués à certaines données de fonctionnalité, d’orientation, d’implantation par rapport au voisinage mène à une lecture de l’espace qui est tout à fait contemporaine.
Je dirais que plus qu’un choix, c’est une évidence que celle d’utiliser des formes simples. L’intégration du projet impose un vocabulaire épuré, fait de volumes cubique, de pleins et de vides, d’ombre et de lumière. Quant à la blancheur, elle fait partie de la tradition Djerbienne et est ce qui est le plus adéquat dans un contexte climatique méditerranéen, qui plus est au sud de la Tunisie.
L’enfilade des accès permet de voir le fond du jardin depuis le porche d’entrée. Le hall d’entrée est en double hauteur permettant ainsi une lecture facile de l’organisation des plans RDC et 1er étage. La maison est baignée de lumière grâce à un équilibre des pleins et des vides. La nature est omniprésente grâce au mini patio et les allées de jardins intégrés dans le volume. Deux terrasses jardins à l’étage permettent également d’être en contact avec la terre et les végétaux même à l’étage. La salle à manger et le bureau ouvrent sur un mini-patio végétal. L’intégration « d’espaces verts » dans la maison permet de multiplier les ouvertures et les vues outre le rôle rafraichissant. Par un jeu de hauteur très subtil la terrasse du salon est quasi-constamment à l’ombre, bien qu’orientée au Sud. Le puits Djerbien apporte sa touche locale. Les volumes de la maison sont purs, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Les parois latérales de la villa R. sont en double-cloison et laine de roche. Les terrasses sont isolées grâce à du polystyrène ainsi que de la terre végétale pour certaines surfaces accessibles.  Il existe un chauffe-eau solaire et un système de filtre à roseaux, qui utilise zéro énergie et zéro rejet,  pour assainir les eaux usées évacuées dans la fosse sceptique qui vont être utilisées pour l’arrosage du jardin une fois filtrées.
En ce qui concerne l’orientation, nous avons placé les pièces principales et nobles de la maison de manière à se protéger des vents dominants de l’île. Ces mêmes pièces sont orientées au sud pour profiter de la vue de la piscine été comme hiver. Et pour éviter les grosses chaleurs à l’intérieur de la maison, on a eu recours au double vitrage et  un maximum d’ouvertures à l’intérieur de mini patios plantés où la température est moins importantes  qu‘en plein soleil. Par ailleurs, les terrasses couvertes ont été réfléchies de manière à protéger des rayons solaires directs à  l’intérieur de la maison. Les ouvertures à l’ouest sont réduites afin d’éviter la chaleur de l’après-midi des mois d’été.
Je dirais donc que la villa R. est  respectueuse de la nature pour les différents points que je viens d’expliquer.
















mardi 29 mars 2016

Autodesk:Kitchen draw elements /Les éléments d'une cuisine format dwg




Un dossier compressé de 717k est disponible pour téléchargement gratuit.
Remarque: Ce dossier contient deux sous dossier: cuisine 2D et cuisine 3D (biensur en format dwg)alors vous n'allez pas trouvé que les fichiers illustrés :)
cuisine.rar

Enjoy!!!

Divers fichiers dwg disponibles pour téléchargement gratuit



Pour l'aménagement des cuisines formatdwg. file.dwg

Cuisine format dwg à télécharger gratuitement


Le fichier est disponible pour téléchargement gratuit.


plancuisine5.dwg

ou bien cuis.rar - 509 KB

Pont de Radès-La Goulette



Ce pont reliant les banlieues nord et sud de tunis , permet désormais le franchissement du canal de navigation par un nouvel itinéraire contournant Tunis. Cet ouvrage d'une grande technicité (fondations de grande profondeur en zone sismique,tablier à quatre âmes de hauteur variable ,quatre types de précontrainte dont une extradossée) est le premier du genre en Tunisie et en Afrique .Fruit d'une haute technologie , ce pont est très largement employé au Japon alors qu'il est encore peu mis en Europe.

lundi 28 mars 2016

Histoire de l'architecture tunisienne


Vient de paraître : « Histoire de l’architecture tunisienne »
Maison d’édition : Essentiel
Auteur : Moncef FOURATI


Il était une fois « l’Architecture Tunisienne »
Agé à l’époque de dix huit ans, Mr « Architecture », jeune et mal expérimenté, s’est marié en 1974 à la fois avec Mme « Urbanisme » et Mme « Arts Plastiques ». La première était sage et rancunière, la deuxième belle et possessive. Ils vécurent ensemble pendant près de vingt ans en paix et harmonie dans une vieille demeure à Bab saadoun appelée « ITAAUT » appartenant à la famille des « Beaux Arts ».
En 1994, pour des raisons de jalousie et d’ingratitude, et pour se faire un nom, Mme « Urbanisme » décida de divorcer mais sans quitter le domicile conjugal. Six ans après, et suite à un "concours" de circonstances, Mr « Architecture » divorça de sa deuxième femme Mme « Arts Plastiques » et quitta l'ITAAUT pour aller s’installer à la banlieue Nord, comme faisaient à l’époque tous les nouveaux riches.
La nouvelle demeure appelée « ENAUT » était grande et froide. Mr « Architecture » qui n’avait que quarante quatre ans, ne pouvait y résider tout seul ; C’est alors qu’apparut dans sa vie Mme « Internet », jeune, séduisante et très peu pudique. Elle s’installa avec lui ; et depuis, ils vivent ensemble en concubinage une relation illicite très controversée.
Aujourd’hui,  Mr  «Architecture », âgé de cinquante quatre ans, semble de plus en plus confus, il ne sait que faire des caprices de sa nouvelle compagne devenue encore plus exigeante et envahissante.
                                                  
Et l’histoire continue… A suivre … 

vendredi 25 mars 2016

La micro-architecture


Y 'a-t-il une micro-architecture et une macro-architecture?

L'architecte doit-il s’intéresser aux grands projets? (méga-projets) ou à tous genres de projets même une cabane?
Si on lit l'histoire de l'architecture, on s'aperçoit que les génies de l'architecture tels que Michel Angelo, Mies Van Der Rohe...ont travaillé le détail du détail.( du motif d'une cathédrale jusqu'aux fauteuils et meubles d'une exposition).
De nos jours, on a tendance de diviser les tâches et l'architecte collabore avec l'ingénieur, le décorateur et l'architecte d'intérieur( d'ailleurs son nom est bizarroïde parce qu'il fait référence à l'existence d'un architecte d'extérieur).
L'architecte est éloigné de plus en plus de son rôle de maître d'oeuvre.
Il devient le dessinateur des plans et des façades( qui vont être impérativement changés après l'apport de monsieur l'ingénieur et de l'entrepreneur).
Rendre à l'architecte son rôle de concepteur d'espace est important pour l'amélioration de la perception urbaine dans nos villes et lui accorder la tâche d'aller jusqu'au bout(c'est à dire na pas limiter son apport à une simple esquisse et APD)lui permet de foncer dns la recherche et d'exploiter son coté artistique.

L’architecture Grecque


L’architecture Grecque ( cours de madame Samia Chargui)
I/ Paysage et implantations
II/ Courants artistiques et formes architecturales primitives
III/ Les édifices
a. L’habitation
b. Le palais
c. Sanctuaire et temple
d. Les monuments de l’architecture civile
Conclusion :
• conception de l’espace et évolution historique
IV/ Les ordres architectoniques
a. Ordre dorique
b. Ordre ionique
c. Ordre corinthien
Conclusion :
• les domaines propres des divers ordres, leurs rôles, leur association
• l’articulation
V/ L’urbanisme
Conclusion générale

I/ Paysage et implantation
L’architecture grecque émerge en mer Egée, au milieu d’un paysage qui se caractérise par la grande variété de ses sites naturels. Il se compose d’espaces définis qui semblent disposé au peuplement humain. Des vallées et des plaines fertiles de petites dimensions sont limitées par de hautes montagnes arides. Au centre et au sud, les îles forment des ponts reliant les continents. La protection assurée par les montagnes garantit à l’espace égéen un développement distinct et la position des îles favorise les échanges culturels et humains.

Même s’il y avait une certaine régularité dans les implantations grecques, elles étaient toujours voulues comme endroits individuel, auquel on ne permettait pas de grandir au-delà d’une certaine dimension. A partir du 5e siècle AJC, c’est une grille orthogonale qui organisa le plus souvent la planification de la cité. Mais, contrastant avec l’importance symbolique de l’espace orthogonale adopté en Egypte, l’architecture grecque l’utilise uniquement pour faciliter l’élaboration des plans et la fondation de nouvelles colonies. Comme tel, il ne présentait nulle fonction symbolique au-delà de la définition d’une grille orthogonale, commune à tous les citoyens de la cité grecque. Son centre était réservé à l’agora, un espace circonscrit où se produisent les rencontres publiques. Il n’y a pas d’axes majeurs et la position des monuments principaux est toujours déterminée par le paysage environnant.

II/ Courants artistiques et formes architecturales primitives
En Grèce l’architecture se caractérise par une évolution complexe : l’invasion dorienne, venue du Nord peu après la guerre de Troie, a fait de la Grèce comme un monde nouveau. Les Doriens, une race de montagnards, favorisent une architecture épurée et qui vise avant tout à la sévère beauté des lignes. Désormais, le génie dorien et les traditions ioniennes vont s’associer sans se confondre. La double origine ionienne et dorienne dont le peuple grec est issu se manifeste à travers les ordres architectoniques.

L’âge de bronze moyen (2600-2000 AJC) : En Crête, c’est l’époque des premiers palais (Cnossos, Mallia et Phaistos) ; une architecture minoenne en référence à Minoen est naît grâce à la construction de ces palais.

Cnossos se développe et devient la première ville de la Méditerranée. Par son commerce maritime, la culture minoenne est en relation avec l’Egypte, la Phénicie et la terre mère grecque.

L’architecture minoenne qui est naît de la construction des grands palais se caractérise par une complexité évidente sous forme de labyrinthe – qui désigne, en grec, une architecture à plan compliqué). Il se compose de constructions de différentes hauteurs et profondeurs qui ne sont pas réunies par un système d’axes de symétrie et d’alignement, mais par un ordre complexe d’ensemble.

L’ordre minoen se présente sous forme d’un support en bois ; un fût rétrécis vers le bas, qui repose sur une dalle en pierre (plinthe), ronde ou angulaire. Le chapiteau est formé par un coussinet entre les annelets et les liens. Un abaque carré porte la poutre en saillie.

L’âge de bronze récent (1600-1100) : La Crête dépend des rois de Mycènes et se rattache à la terre mère grecque. Les principales villes fondées sont Péloponnèse, Attique, Béotie, Mycènes. La culture mycénienne reprend beaucoup d’éléments de la culture minoenne, mais suit sa propre voie ne architecture.


L’architecture mycénienne s’oppose à l’architecture minoenne dans ses types de construction comme le mégaron et dans la recherche de la monumentalité à l’instar de la technique monumentale du mégalithe. La porte d’entrée du Trésor d’Atrée à Mycènes demeure l’exemple classique de « la construction mégalithique » : quatre blocs monolithes pesant plusieurs tonnes forment un encadrement de pierre d’environ 3,25 m de hauteur te 3 m de largeur. Au-dessus du linteau, le triangle de décharge zest évidé. Il est fermé par une dalle de pierre triangulaire haute de 3 m, sculptée sur le côté face de deux lionnes.

Le mégaron représente dans l’architecture mycénienne aussi bien la pièce principale de l’habitation que les bâtiments et les lieux de réunion. C’est un corps de bâtiment d’une simplicité élémentaire : rectangle long avec murs latéraux, subdivisé en une seule pièce principale et une ou deux secondaires. La façade s’ouvre en général par un vestibule ouvert, soutenu par des colonnes et avec des statues en saillie.
Le mégaron est une construction à orientation nette ; les pièces sont disposées en enfilade alors que l’accès est placé dans l’axe central

III/ Les édifices
a. L’habitation
A l’époque grecque se distinguaient trois types d’habitation :

La maison à pastas : Sa parcelle de forme régulière d’environ 17 m x 17 m est desservie par un chemin central venant du Sud. Elle occupe une parcelle. L’ail avant de la maison est haute d’un étage ; elle comprend une cour précédée d’un vestibule et flanquée sur les deux côtés (Est et Ouest) de pièces d’habitations. Dans l’aile Nord s’élève un portique qui traverse la maison. Il s’ouvre vers la cour, par une colonnade et dessert les pièces principales de la maison. Un escalier mène à l’étage supérieur au-dessus de l’aile Sud.

La maison à péristyle : Elle a une cour pour centre. Une colonnade qui en fait le tour sur 3 ou 4 côtés dessert les différentes ailes de la maison.

La maison à cour avec mégaron : Derrière le vestibule, un étroit couloir conduit latéralement vers l’extérieur de la maison et s’ouvre par une colonnade sur la cour intérieure, autour de laquelle sont disposées selon la tradition les différentes ailes de la maison, à un ou deux étages. La pièce principale, le mégaron, en constitue la caractéristique avec son vestibule couronné d’un pignon et son toit saillant.




b. Le palais
Palais minoen : Le palais de CNOSSOS qui couvre une superficie de 22000 m² représente une conception en labyrinthe. Il est édifié autour d’une cour centrale de forme rectangulaire. L’aile Ouest englobe les espaces réservés au culte et aux cérémonies officielles. A la différence d’autres palais, dans l’aile Est, sont insérés les appartements royaux.

Forteresse mycénienne : Vaste enceinte fortifiée, elle est construite en des endroits très difficiles d’accès. Dans la ville de Troie II, un ensemble de mégarons est bâti sur le sommet de la colline. Six grandes constructions organisées en longueur se côtoient en deux groupes parallèles. Pour marquer l’entrée, le plan du mégaron se transforme en propylée. La forme de la ville forteresse est circulaire avec remparts circulaires, les mégarons sont placés dans une situation permettant d’exercer le contrôle.

c. Sanctuaire et temple

Sanctuaire : la plus importante forteresse sanctuaire de l’Attique est au 12e siècle AJC l’Acropole d’Athènes.
L’emplacement des temples dans ce lieu sacré ne suit aucun plan contraignant. Les portes monumentales (propylées) s’adaptent sans rapport direct avec le temple à un endroit convenable du mur du téménos.

Temple : les temples primitifs (temple d’Apollon à Dreros) conserve la forme du mégaron mycénien.
Les temples à péristyle présentent l’association des structures contrastées du mégaron fermé à orientation marquée et du péristyle ouvert sur tout son périmètre. Dans le noyau central du temple on remarque la construction orientée du mégaron tandis que son enveloppe présente un péristyle qui tend vers une uniformité esthétique. Le plan général est construit symétriquement aussi bien selon l’axe longitudinal que selon l’axe transversal. L’espace central appelé cella peut posséder une à trois nefs. En effet, des colonnades intérieures subdivisent en trois nefs la cella.

A l’extérieur, ce qui donne au temple sa physionomie, c’est sa colonnade et son fronton.

d. Les monuments de l’architecture civile

Propylée : il constitue l’entrée à l’habitation royale ou au sanctuaire ; il se forme de vestibules antérieur et postérieur, chacun avec une colonnade dorique ou ionique ainsi qu’un mur de porche central. Le triangle du fronton se dresse en façade au-dessus de l’entrée.
Théâtre : l’architecture des théâtres comme celle des propylées est une branche de l’art religieux des Grecs. Des gradins sans toiture, sont étagés sur le flan d’une colline suivant un plan concentrique. L’orchestre est une plate forme vide, réservé aux évolutions des chœurs. La scène proprement dite est une tribune étroite, isolée en avant d’une cour de service qui a pour fond une élégante colonnade dorique.

Bouleutérion : c’est le siège du conseil de l’Etat et la commission exécutive. Il consiste en une salle rectangulaire avec des gradins en hauteur, sur les deux côtés. A la fin du Ve siècle AJC un autre type se dégage : une salle carrée avec des gradins en hauteur, disposés sur trois côtés, comme dans un théâtre.

Stoa : espace d’échanges commerciaux, elle présente une longueur de 116,5 m et ferme le côté sud de l’agora. Haute de deux étages, elle est fondée sur un podium. Les galeries longitudinales desservent au niveau de chaque étage 21 boutiques.

Conclusion :
• conception de l’espace et évolution historique
Les exemples ci-dessus ont montré que la caractérisation d’ « hétérogène » s’applique à l’espace grec.

- L’architecture sacrée grecque ne représente pas l’image d’un espace unique et global ; des significations particulières y sont symbolisées.
- La forme de l’édifice individuel et le groupement de plusieurs de ces édifices se basent sur des principes d’organisation différente.
- Le concept grec de l’espace est pluraliste.
- L’interaction harmonieuse de plusieurs modes d’organisation spatiale dans l’architecture grecque classique résulte d’une évolution historique.
- Le point de départ commun au temple et à l’habitation fut le simple mégaron se développant dans deux directions opposées. Le temple devient la manifestation d’un caractère bien défini alors que l’habitation évolue vers la différentiation fonctionnelle.

IV/ Les ordres architectoniques
a. Ordre dorique
Les éléments caractéristiques de l’ordre dorique seront ainsi décrits :

Soubassement : l’ordre repose sur un socle à forte saillie, fait d’assises en retraite qui règnent au pourtour de l’édifice. Au VIe siècle, ces assises de soubassement sont des escaliers (3 degrés). La dernière marche appelée stylobate sert de support aux colonnes.

Colonne : leur degré d’élancement et leur espacement d’axe en axe déterminent le caractère plastic du temple.

1. /Base : cette plate-forme circulaire, observée au pied de la plupart des colonnes égyptiennes, n’existe dans l’ordre dorique qu’à titre exceptionnel.

2. /Fût : les fûts les plus anciens sont monolithes. On ne se décide que peu à peu à construire des fûts par tambours. Le diamètre décroît du pied du fût à son sommet. En surface, apparaissent des cannelures au nombre de 20 ou seulement 16 ; la section des cannelures est un arc de cercle très aplati et l’arête est en général vive.

3. /Chapiteau : il joue le rôle constructif de sous-poutre et, au point de vue décoratif, le rôle d’une transition entre la section circulaire du fût et les lignes droites de l’entablement. Il se compose de deux membres : un tailloir faisant sous-poutre ; une échine faisant raccord.

Entablement (épistyle) :

1. Architrave : l’architrave, le poitrail qui porte les membres supérieurs de l’entablement, était de bois dans les temples primitifs. Vers le VIe siècle survient le changement des matériaux : une poutre de pierre prend la place d’un poitrail en charpente. La portée se réduit alors et l’architrave devient une poutre agissante. Sa décoration se réduit à un bandeau lisse.
2. Frise : interposée entre l’architrave et la corniche, elle est constituée par une alternance de triglyphes formant ou simulant une ossature, et de métope faisant office de remplissage. Les triglyphes sont des pillettes ou des monolithes ; et les métopes sont des dalles minces. Les triglyphes portent sur leur flanc des rainures verticales où les métopes se glissent à coulisse. Le tout donne une construction légère, chargeant peu l’architrave. Les métopes offrent une surface idéale pour les représentations figurées. Chaque métope offre un tableau.

b. Ordre ionique

Soubassement : C’est sous la forme d’un perron continu que se présente le soubassement des colonnades ioniques, avec 2 à 4 degrés. .

Colonne : Avec ou sans podium les colonnes sont montées en trois parties

1. /Base : elle prend la forme, soit d’un disque ordinairement profilé, et débordant le fût, soit d’un disque reposant sur le soubassement par l’intermédiaire d’une plinthe carré.
2. /Fût : il est effilé et haut avec un léger rétrécissement au sommet. Ses cannelures sont au départ au nombre de 48, mais plus tard de 24 avec l’introduction de méplats. Ce qui donne un profil longiligne au fût.

3. /Chapiteau : Les premiers sont à feuilles enroulées, ensuite à volutes éoliennes.

Entablement (épistyle) :
Il s’agit d’un entablement mince dont les éléments sont une architrave à bandes, une frise sans triglyphe et une corniche peu saillante, sans mutules, généralement ornée d’une rangée de denticules.

c. Ordre corinthien : se distingue par le chapiteau à corbeille de feuillage ; c’est une variété plus riche de l’ordre ionique.


Conclusion :
• les domaines propres des divers ordres, leurs rôles, leur association
Le dorique, par son monumental aspect, est tout désigné comme l’ordre des très grands temples. C’est l’ordre ionique qui décore les édifices de modestes proportions. L’ordre corinthien convient aux édifices qui comportent l’élégance plus que la majesté.
Dés le Ve siècle, l’ionique tend à devenir l’ordre des intérieurs (propylées d’Athènes p.ex.). L’ordre corinthien semble, par sa délicatesse, fait pour les intérieurs.
Les ordres sont parfois superposés. Leur légèreté commande leur superposition.

• l’articulation
C’est l’ordre dorique qui a le mieux concrétisé la présence plastique du temple. Le caractère de l’ordre dorique peut exprimer une idée de poids enraciné dans la terre. Sans base les colonnes doriques reposent lourdement sur le sol et leurs fûts à cannelures semblent incarner la force musculaire masculine.
L’ordre ionique personnifie la grâce et la beauté féminine. Le Corbusier disait « on s’est attendrit et on a fait de l’ionique ».

V/ L’urbanisme
L’ordonnancement urbain a comme référence désignée le système hippodamique (en référence à Hippodamos de Milet)/
- Le tracé des rues est régulier sous forme de damier.
- L’occupation au sol est rationnelle.
- Le réseau de voies se coupant à angle droit divise la ville en îlots (insulae) identiques.

Conclusion générale

La distribution géographique des styles répond à la répartition des races. A l’est de la Grèce l’ordre ionique règne sans partage ; l’occident du monde grec est le domaine du dorique. Et entre les deux groupes, la Grèce propre, où les deux races se sont mêlées, reste comme un foyer commun où les deux styles se perpétuent et se développent à la fois. L’Acropole d’Athènes n’appartient ni à l’un ni à l’autre, c’est l’art grec tout entier qu’elle résume.

L'extension du musée du Bardo en images








Bientôt les vacances, on a heureusement une excellente destination le Bardo!! Il y a tous la bas:
-des clowns.
-des fous.
-ceux qui veulent se défouler.
-des manifestons( pour rien en général).
....................

la belle architecture existe aussi alors profitez!!!


Skander Nouira :"Le projet du Bardo devait faire face à plusieurs enjeux que ce soit dans la volumétrie, dans l’articulation du projet avec le palais existant, l’enveloppe de l’extension, le choix des matériaux...
Tout d’abord, il était primordiale que l’extension s’inscrive dans le gabarit du bâtiment existant. Les deux édifices se complètent, tant sur le programme que sur la volumétrie.
Avec ses ensembles de patio (patio des Orangers, patio de l’administration...), les 2 édifices s’imbriquent entre eux pour former un seul et même volume, dont l’emprise est par ailleurs presque carré.

Avec le palais du Bardo, l’extension s’inspire des différents courants architecturaux (architecture romaine, arabo-musulmane...) tout en les réinterprétant comme le montre les séries de colonnades dans le grand hall, les différents patios et, notamment, l’enveloppe avec le jeu de percements. Ici, le calepinage des façades est tiré des “opus” romains, dont les motifs sont faussement aléatoires. Les ouvertures ont été placées à partir de cette trame et en fonction des différents besoins des espaces intérieurs.

L’enveloppe d’enduit et de peinture blanche assure une continuité avec les façades existantes, restant dans une tradition méditerranéenne (et corbuséenne!) avec les divers volumes cubiques blancs.

Le projet conçu par les architectes Pierre-François Codou, Frank Hindley et Amira Nouira (arch/an) est complété par un aménagement paysager dirigée par l’analyste territoriale Christiane Garnero-Morena (qui participe par ailleurs au colloque “Arabisance et Néo-Mauresque”). Le grand jardin archéologique va faire l’objet de travaux prochainement et son aménagement est comme une projection, un reflet de la grande façade au sol, une mosaïque végétale en quelques sortes."

Le Corbusier en Algérie


Le Corbusier en Algérie Jean-Jacques Deluz

Tout le monde sait que Le Corbusier est venu à plusieurs reprises à Alger. C’est presque un mythe : on pense qu’il a construit ceci ou cela, et même le Guide bleu d’une ancienne édition lui attribue un immeuble quelconque à la jonction du boulevard Mohamed V et du carrefour des facultés. En réalité, il n’a rien construit en Algérie, non pas faute de démarches et d’ambition, mais parce que sa nature conquérante inquiétait les autorités locales. Le petit texte qui suit n’apprendra rien aux spécialistes (je pense en particulier à mon ami Alex Gerber, qui travailla plusieurs années en Algérie et qui fit sa thèse de doctorat en Suisse sur "Le Corbusier et l’Algérie", à J. P. Giordani, qui enseigna l’histoire de l’architecture à l’EPAU et fit également une thèse sur le sujet, etc.) mais, dans son raccourci, il rétablira pour beaucoup la vérité sur l’histoire.

C’est au début des années trente, à l’occasion d’une rencontre sur l’urbanisme organisée par les architectes d’Alger, qu’il débarque, puis revient à plusieurs reprises avec sa valise pleine de projets. Ses conférences enthousiastes, qui stimulent de jeunes architectes acquis à ses doctrines (De Maisonseul, Emery, entre autres) et son projet fracassant d’aménagement d’Alger sont sans doute à l’origine d’une "école corbusiste" algérienne à laquelle se joignirent de bons architectes comme Miquel ou Simounet.

Le projet d’Alger fut baptisé " projet Obus" parce qu’il pulvérisait toutes les idées reçues : le long du littoral, de Saint-Eugène à Maison Carrée (de Bologhine à El-Harrach), dans un geste magistral, Le Corbusier faisait sinuer un immeuble de plus de dix kilomètres, dont la toiture était une autoroute. Cet immeuble était conçu comme un meuble à casiers, chaque casier pouvant être aménagé en logement, avec sa propre façade, au gré de l’occupant ; on pourra même y faire du néo-mauresque,(je cite de mémoire), disait l’architecte. Les rues étroites de la ville coloniale, "où les gens se regardent d’une façade à l’autre et ne voient pas la mer" n’étaient, pour Le Corbusier, qu’un résidu urbain sans intérêt, autant les démolir ; à la place, des milliers de gens en première loge, feraient face à la Méditerranée. Quant à La Casbah, qui fut une découverte, voire même une révélation pour l’architecte, la route la survolait pour ne pas y toucher. On comprend la panique des notables. Démolir une partie de la ville coloniale, survoler La Casbah, investir d’un coup sur un ouvrage faramineux, paraissait (je dirais même : était) une véritable folie.

Je crois que Le Corbusier­ lui-même ne croyait pas sa réalisation possible ; c’était plutôt un geste doctrinal, une démonstration futuriste, une grande idée de ce qu’on appelle "une prise de site" qui, d’ailleurs, fit des émules dans le monde, de l’Italie à l’Amérique du Sud. L’absurdité était sans doute de le faire sur un territoire déjà urbanisé.

Paradoxalement, l’acquis le plus positif de ses voyages algériens fut la découverte de La Casbah et celle de la vallée du M’zab ; c’est en marchant dans la médina d’Alger qu’il réalisa à quel point l’architecture n’était pas un "spectacle" mais une organisation dynamique d’espaces et de volumes ; " l’architecture arabe nous donne un enseignement précieux. Elle s’apprécie à la marche, avec le pied : c’est en marchant, en se déplaçant, que l’on voit se développer les ordonnances de l’architecture. C’est un principe contraire à l’architecture baroque qui est conçue sur le papier autour d’un point fixe théorique. Je préfère l’enseignement de l’architecture arabe…", ou : "Tout est encore debout dans La Casbah d’Alger engorgée ; tous les éléments d’une architecture infiniment sensible aux besoins et aux goûts de l’homme. La ville européenne peut tirer un enseignement décisif, non qu’il s’agisse d’ânonner un glossaire d’ornements arabes, mais bien de discerner l’essence même d’une architecture et d’un urbanisme. D’autres problèmes sont alors posés, se référant à des coutumes différentes et devant satisfaire à d’autres besoins. Une base fondamentale est commune : le soleil d’Alger…" Il écrivit de nombreux textes sur La Casbah, qui sont parmi les meilleurs et les plus sensibles qui lui aient été consacrés. (Pour la petite histoire, rappelons qu’il fut agressé rue Sidi Abdellah par deux voyous qui, pour lui voler quelques francs, lui laissèrent toute sa vie des séquelles du coup qu’il reçut sur la nuque). Son influence sur la redécouverte des architectures dites traditionnelles, qui a par la suite remis en cause tout le concept académique du "monument historique" et celui de la composition classique des maisons et des palais, a été importante, d’autant que la plupart des architectes "modernes" étaient tournés uniquement vers les techniques du futur. C’est là un des aspects les plus intéressants de Le Corbusier : le sens de la contradiction, la vision culturelle, au-delà de ses propres dogmatismes. Les visites au M’zab, qu’il survola dans le petit avion de Durafour avant de s’y promener, confirma et enrichit sa vision sur l’architecture vernaculaire.

Le Corbusier revint à Alger en 1942 et, sous l’influence de ses amis, fit partie de la commission chargée de rédiger un nouveau plan d’aménagement. A cette occasion, il présenta une variante assagie de son étude du centre de la ville ; au départ (dans les années 1930), il avait situé le gratte-ciel d’affaires sur la pointe de la Marine, commandant un espace de jardins où n’étaient conservés que les bâtiments à valeur historique. Dans le nouveau projet, il transporta l’immeuble sur le bastion de la Grande-Poste ; il dissocia clairement le quartier de la Marine et de la place des Martyrs, en tant que centre de la vie culturelle musulmane, et le bastion de la Poste, en tant que centre des affaires. On peut se demander si la démarche n’avait pas un caractère ségrégatif en accentuant le dualisme colonial commun à toutes les villes d’Algérie. Ses projets n’aboutirent pas. La période était mauvaise, il avait tenté de s’appuyer sur le régime de Vichy (qu’il quitta peu après en les traitant de crétins), mais la libération était proche et il fut mis à l’écart.

Pendant toute cette période (1930 – 1942), il produisit plusieurs projets : le projet Durand sur le plateau d’Ouchaya (où l’on dit qu’il dessina le club de tennis qui, en réalité, fut construit par l’architecte local Tombarel), une maison à Cherchell, un plan d’urbanisme à Nemours (dans l’ouest algérien) où il laissa Emery exploiter sans imagination les principes de la ville radieuse.

Ce que voulait Le Corbusier, c’était à la fois démontrer et bâtir. On peut regretter de ne pas avoir en Algérie de témoin tangible de son œuvre parce que son talent était immense, quelles que soient les impasses doctrinaires dans lesquelles il conduisit ses "disciples" et quelles que soient ses ambiguïtés politiques. Il était toujours à la recherche d’un pouvoir fort qui imposerait ses vues. Il ne le trouva pas à Alger, mais, plus tard, rencontra Nehru et réalisa, au sommet de sa maturité, les beaux bâtiments de Chandigarh.

En 1957, Gérald Hanning, qui dirigeait l’Agence du Plan d’Alger, proposa de reprendre le projet de la Marine en y intégrant le building de Le Corbusier (à l’agence duquel il avait travaillé précédemment), mais en l’accompagnant d’un tissu urbain et commercial dense, faisant continuité avec la médina. En 1963 (sauf erreur), avec C. E. Bachofen qui dirigeait l’Atelier d’urbanisme de la wilaya, nous ressortîmes encore une fois le projet des tiroirs pour contrer celui de l’hôtel Aurassi qui, sur le plan du site d’Alger, allait être une verrue disproportionnée (même après que, pour des raisons de fondations, l’architecte Moretti ait réduit sa hauteur de moitié). Pour appuyer nos arguments, nous avions organisé, rue Pasteur, une exposition sur l’œuvre de Le Corbusier.

Parmi les oeuvres marquées par son influence à Alger, ce sont évidemment l’Aérohabitat (architecte principal Miquel) qui reprend certains principes de l’"unité d’habitation" en y ajoutant l’implantation remarquable dans le site, l’utilisation du dénivelé pour créer la galerie commerciale entre le niveau 0 amont et le niveau 0 aval ; et Djenane el Hassane (architecte Simounet) dont l’inspiration plastique, les voûtes étagées dans une pente abrupte, viennent des projets "Roc et Rob" que Le Corbusier imagina sur un versant montagneux du Midi de la France, ainsi que les nombreux projets d’Emery, réalisés avec le soin et le sérieux d’un émigré suisse : je laisse aux chercheurs le soin d’en dresser l’inventaire.

Source : Editions Les Débats

Concours d'architecture :Restaurant universitaire à Sousse


  Le projet présenté ci dessous est le travail du Groupement KA et 3A géré par l'architecte Kacem Ben Kara Ahmed . L'effort n'a pas été malheureusement primé et on se demande pourquoi?Il ne suit pas la mode peut être. Les membres du jury tunisien n'apprécient pas un travail minimaliste et minutieux. La composition architecturale et la paroi qui traverse le bâtiment, le marquage d'entrée, les colonnes de Dar Chabaane sont des éléments indispensables pour gagner dans un concours en Tunisie. La corruption joue un rôle important aussi. Pire encore, nombreux architectes refusent de "perdre leurs temps" en travaillant des heures et des heures pour être éliminer par des membres qui savent pas la valeur de ce qu'ils produisent. Alors, ou va t-on?







Architecture en terres d’Islam


(cours madame Samia Chargui)
Architecture en terres d’Islam
I/ Aire géographique et historique :
L’architecture de la période musulmane, dont l’apparition date du VIIe siècle, remonte à la source d’où les procédés des territoires conquis sont issus. En s’inspirant des principes qui avaient dominé notamment l’architecture grecque, romaine et persane, il est arrivé à des combinaisons, à des formes entièrement étrangères à ces Empires.
Le berceau de l’architecture, pendant les VIIe et VIIIe est à Damas et au Caire ; vers le IXe siècle il se transporte à Bagdad puis à Cordoue.
II/ L’urbanisme :
L’islam est une religion citadine qui se fonde sur la mosquée qui est le centre de la vie urbaine.
1- Les villes créées : Anjar et Baghdad
Les Omeyades s’inspirent des édifices romano-byzantins et assimilent également les principes urbanistique romains lorsqu’ils fondèrent de nouvelles cités.
La ville d’Anjar (nouvelle ville dessinée suivant le plan carre de la ville romaine partagée en 4 parts par le Decumanus et le Cardo.
Bagdad, capital des Abbassides, est fondée sur un plan circulaire, mesurant 2.6 Km de diamètre ; elle comportait trois enceintes concentriques. Les quartiers d’habitations étaient circonscrits entre la 2ème et la 3ème enceinte, Ils étaient distribués par une surface annulaire et partagés en sections rayonnantes. Quatre portes donnaient accès à la cite. De longs bazars couverts de voutes suivaient les 4 axes de pénétration à partir des portes fortifiées. Le centre politico-administratif et religieux est séparé des quartiers résidentiels par la dernière enceinte et par une vaste étendue de jardins. On y trouvait le palais et la Grande Mosquée, construite en briques crues et cuites.
2- Ville camps : Kairouan et Fustat

La ville camp est d’implantation militaire née des impératifs de conquêtes et d’islamisation de nouveau territoires (futuhât). Les emplacements de militaires par ethnies (Khitat) donnera naissances aux quartiers.
3- Ville fonde sur une structure antique : Damas, Alep, Alger
Ces villes s’appliquent sur la structure viaires antiques et remploi les fondations, les matériaux, voire les édifices encore conservés.
4- La ville palatine: Abbassia, Madinat El Zahra
Al-Abbassiya Raqqada, Madinat Al Zahra sont des structures fortifiées, se composant d’un palais avec hammam, des marches, d’une Grande Mosquée, d’un Hôtel de la Monnaie (dar el-dahab) et d’une esplanade (maydan) servant d’hippodrome pour les défilés de troupes.
II/ Composition de la ville :
1- Zone publique : Centre religieux et culturel, commerces, centre politico-administratif.
2- Quartier résidentiel (Hara, Houma)
3- Dispositif de défense.
4- Infrastructures et espaces de services en position périphérique.

III/ Le Palais : Khirbat al (Mafdjar) (739-743)
Il comporte plusieurs parties entourées d’une enceinte à tours rondes ou semi-circulaires.
IV/ Les Mosquées
Composantes des mosquées
Salle de prière
Elle adopte généralement un plan rectangulaire et se décompose en nefs et travées
La cour, ses bassins et ses fontaines aux ablutions :
Des éléments qui participent largement à la composition architecturale de la cour. Ils se trouvent généralement au centre de la composition.
Qibla et mihrab :
La Qibla indique la direction vers la Mecque en revanche le mihrab signale l’emplacement de la qibla dans la mosquée. Son emplacement est privilégié en général dans l’axe de l’édifice, les nefs sont soit parallèles ou perpendiculaires au mur de Qibla.
La nef principale menant au mihrab est plus large et plus haute est couverte par une ou plusieurs coupoles.
- Il peut se trouver plusieurs mihrabs sur le mur de qibla (Grande Mosquée de Cordoue)
- Dans Les mosquées à iwans, La qibla est le mur (de fond d’un des iwans)
- L’axe de mihrab est parfois marquée par le même que celui du minaret (Ibn Touloun au Caire, Grande Mosquée de Samarra).
- Le mihrab est particulièrement décoré de marbre, stuc ou tapissé de céramique.


Le Minbar :
Le minbar originel fait référence à l’escabeau en bois utilisé pour la première fois dans la mosquée de Médine par le prophète (Muhammad qsl) محمد صلى الله عليه وسلم. Ce meuble en bois à l’origine, sera ensuite construit en marbre.
Galeries portiques :
Elles ceinturent les cours sur un ou plusieurs côtés, elles peuvent compter un ou plusieurs travées et sert même d’une extension à la salle de prière.
L’Iwan :
Salle voûtée en berceau, fermée sur 3 côtés et s’ouvrent sur le 4ème par un arc son origine se situe dans le Khorasan (Iran) et entoure les faces intérieures de la cour.
S’il se trouve a l’entrée : Elément formant la portait d’entrée sur la façade principale, il est appelé « pichtage ».
Les types de mosquées (Voir les spécimens présentés en cours)
1. Mosquée hypostyle de tradition arabe.
2. Mosquée à iwân d’influences persanes
La mosquée du vendredi à Ispahan
Sa première fondation remonte à l’époque abbasside, mosquée hypostyle, elle ressemble à la première mosquée de Médine avec ces deux salles nées du changement d’orientation de la Qibla. Les seldjoukides ont intervenu à 3 reprises sur l’agrandissement et l’embellissement de cette mosquée et la dotent des caracéristiques suivantes : Elle se caractérise par une cour à
• Présence de 4 iwans aménagée a partir du XIIe siècle.
• Existence d’une nette hiérarchie des iwans : les seldjoukides ménagent au milieu de chaque façade sur cour, un grand iwan. Le plus important même vers la salle de prière et par conséquent le mihrab.
• La mosquée à 4 iwans détermine une double symétrie axiale .cette disposition sera adoptée pour les madrasas.

3. Mosquée à plan carrés ottomanes
Madrasa de l’époque seldjoukide:
À partir du XIe siècle les deux fonctions de prières et d’enseignement furent séparées au sein de la mosquée. D’où la naissance de la madrassa réservée à l’enseignement des sciences religieuses et de la jurisprudence
Au XIIe elles se répandirent en Syrie et en Egypte puis au XIIIe en Anatolie et au Maghreb, Le plan de la madrassa reflète nettement celui de la mosquée persane à Iwans. On trouve le plus souvent autour de la cour carrée, dans l’axe de chaque côté 1 a 4 iwans.
Les iwans servent à l’enseignement et les cellules réservées aux étudiants sont reparties entre eux sur 1 ou 2 niveaux. La salle de prière avec son mihrab est située dans l’iwan sud, en direction de la Mecque.
Au Maghreb, les cellules des étudiants occupent seulement les deux côtés latéraux .La salle de prière à une position privilégiée prenant la totalité de l’espace central en face de l’entrée.
Les madrasas en orient sont des monuments qui se dégagent dans la ville avec leurs façades imposantes. En occident elles font plutôt parties du quartier, s’intégrant à l’ensemble architectural seul un auvent richement décoré permet de la distinguer. Elle peut être adjacente à une mosquée, ou peut servir de lieu de culte avec son minaret pour le quartier.
La madrasa du sultan Hassan :
Fondée a l’époque Mamelouk, en 1356/1363, mesurant 150 m x 70 m. la coupole du mausolée culmine a plus de 50 m et le minaret avoisine 80 m de hauteur.
La Medersa proprement dite est caractérisée par une double axialité, la cour comporte 3 iwans identiques, celui orienté vers le sud (la Mecque) est plus important, il précède la salle de prière (21 m x 27 m et 26 m d’hauteur). Sa conception est née à partir de la cour (du dedans). A l angle nord-est s’élève le grand portail d entrée à stalactites.
Articulation axiale entre la medersa et le mausolée car ce dernier est disposé dans la stricte axialité de la cour.
C’est une structure qui permet de mettre en place l enseignement des 4 rites sunnites orthodoxes المذاهب الأربعة (مالكي, شافعي, حنبلي, حنفي)
Les éléments architectoniques et de décors
Les stalactites
Le passage du plan carré au cercle formant la base de la coupole se fait à l’aide de pendentifs ou de trompes.
Le pendentif issu de l’architecture byzantine marque l’intersection d’une demi-sphère avec un cube.
Trompes : arc en plein cintre.
Les Turcs et les Indiens ont exploité une autre solution : les stalactites ou le système alvéolaire. La construction des stalactites étaient matérialisé par la disposition des briques ou des pierres en saillies : formation de cubes décalés que l’on remplissait de stuc.

jeudi 24 mars 2016

Le Stadium, Rudy Ricciotti




Le Stadium est une espèce de grand monolithe qui heurte le paysage, un édifice parfaitement hermétique dont la fonction est parfaitement indiscernable de l'extérieur. A l'intérieur, la distribution est très claire et simple. Les gradins bordent le stade sur un seul coté, car il s'agit d'un lieu d'avantage destiné à recevoir des concerts rock que des rencontres sportives. Le plan du bâtiment est un carré presque parfait (58*56 m).
Le foyer se trouve sous les gradins. Les services ont pris place des deux côtés de ces derniers, et la scène se trouve en face.
par Francisco Asensio Cerver

lundi 21 mars 2016

Chair and tables format dwg



file.dwg

Abréviations des commande de Autocad



Divers fichiers dwg disponibles pour téléchargement gratuit




Arbres format dwg: ARBRES.rar Bains format dwg: BAINS.rar Divers objets dwg: BIB2.rar BIBLI2D.rar Bibliothéque dwg.rar Bibliothéque dwg.rar fenêtres format dwg: Fenêtres.rar personnages format dwg: Personnages.rar mobiler format dwg: Mobilier.rar portes format dwg: Portes.rar sanitaires format dwg: Sanitaires.rar végétations format dwg: Végatation.rar voitures format dwg: voiture.rar hatch format dwg: hatche.rar hommes format dwg: HOMMES_2.rar lits format dwg: LITS.rar luminaires format dwg: LUMINAIR_2.rar mobilier extérieur format dwg: MOB-EXT.rar salon format dwg: SALON.rar symbole format dwg: SIMBOL.rar

Bibliothèque pour aménagement extérieur en format dwg




Vous pouvez télécharger le fichier format autocad dessus illustré:
BIBEXTERIEUR.DWG

Enjoy!!!

Doors and windows dwg



Portes et fenêtres en format dwg disponibles pour téléchargement gratuit... file.dwg

Des bureaux et tables format dwg sont disponibles pour téléchargement gratuit



BUREAUX.rar

Pour télécharger gratuitement les fichiers illustrés sous le format dwg , ce lien est disponible pour vous :)))
Enjoy!!!

kitchen dwg: cuisine dwg



Pour l'aménagement des cuisines format dwg. file.dwg

Cars,lorry,van,wagon,waggon,huller,haulier,mototruck and trucks dwg



Voitures et camions format dwg sont disponibles pour téléchargement gratuit. file.dwg

Pôle Universitaire Sidi Abadallah - Alger (-Vue générale sur la place centrale) 1er prix concours international - Architectes : Mourad M'barek- Olfa Houki - Nizar Guenichi - Houssem Benhassine . Bureau d'études ; Sapcot Afrique et International Global Consulting



Vue générale sur la place centrale: Pôle Universitaire Sidi Abadallah - Alger

Plan masse général.



Rectorat du Pôle Universitaire Sidi Abadallah - Alger -1er prix concours international - Architectes : Mourad M'barek- Olfa Houki - Nizar Guenichi - Houssem Benhassine . Bureau d'études ; Sapcot Afrique et International Global Consulting


On attend les commentaires et surtout les critiques. Monsieur Mourad M'barek, on vous remercie pour l'initiative de publier vos travaux et on attend que les autres le font aussi.

Villa: architecte tunisien Ahmed Islem








Adresse
208, Av. Habib Bourguiba, 2015 Kram, Tunisia
Téléphone
23.436.357 - 71.731.871 - FAX 71.731.848
Site web
http://www.ledesign-architecture.net

vendredi 18 mars 2016

Neufert 7


Le livre le plus utilisé par les architectes Neufert est enfin disponible pour téléchargement gratuit. Profitez!


Neufert est disponible en version pdf.neufert-7-fr.pdf

dimanche 13 mars 2016

Architecture écologique en Tunisie: Maison en paille



J'ai voulu intitulé mon article : "Il y a un architecte tunisien qui bouge." mais j'ai pas voulu semer la zizanie! Peut être je vais insulter quelques uns(es) qui travaillent dans le silence.
Bref,on nous a appris à l'école que l'architecte joue un rôle important dans l'amélioration de la qualité de vie des gens(même les pauvres) et j'ai trouvé que c'est touchant de trouver en surfant en net une solution ingénieuse qui  a été adoptée par l'architecte tunisien Amin Hasni à Sainte Marie du Zit à coté de Morneg (nord tunisien):

   
"En cultivant son champ, peut-on récolter une maison?
Lors de ma recherche sur un système constructif écologique, simple et peu coûteux  je suis tombé sur une technique de construction en paille appelée le système Nebraska(USA), cette technique de construction est utilisée depuis plus de cent ans aux états Unis,plus exactement depuis l'invention de la botteuse-lieuse. Dans cette technique, les bottes de paille sont porteuses, prises en sandwich et comprimées entre les fondations et le toit. Le choix de la botte est très important, il faut se procurer des bottes régulières, bien sèches et bien serrées. J'ai expérimenté 2 types de bottes, la botte d'orge est très friable et non compacte, alors que celle du blé est idéale car la fibre de la tige est plus robuste.
Le soubassement a été fait avec un muret en pierre enfouit à 50 cm dans le sol qui fait office de fondation  et dépassant de 40 cm pour éviter le contact de la paille avec la terre et prévenir l'infiltration des eaux par capillarité dans les murs. Les murs sont une superposition de bottes en quinconce. Seules quelques tiges de bois, sont disposées de façon à éviter les mouvements.
La construction paille permet de chauffer sans déperdition de chaleur. La paille est un excellent isolant thermique mais n'a aucune inertie car il n'y a pas de stockage de chaleur.Il faut donc prévoir des masses thermiques dans l'aménagement intérieur, du coup on a privilégié un enduit intérieur en terre crue,une deuxième couche de chaux industrielle fait office de couche de finition, elle-même enduite avec une pâte de chaux hydraulique éteinte de 1 cm."    Amin Hasni






















dimanche 6 mars 2016

A quel prix le tunisien peut bâtir?

   Après la révolution, on a constaté une hausse excessive des nombres des constructions malgré que le pouvoir d’achat a chuté remarquablement. Les tunisiens veulent un logement à n’importe quel prix et avec n’importe quelles conditions. L’expansion de l’habitat anarchique est de plus en plus présente. Le paysage urbain tunisien est défiguré. Le problème n’est pas uniquement esthétique c’est pire car il atteint la qualité de vie quotidienne des tunisiens. L’absence de l’harmonie formelle, au niveau des couleurs, au niveau des hauteurs…Comme ci le tunisien veut construire sans songer à la qualité du produit qu’il va recevoir à la fin. Notre citoyen pense à la construction et non pas à l’architecture.
Malgré tout, cette tendance tunisienne a été freinée par maintes raisons dont :
-Les banques font de plus en plus de réticence quand il s’agit d’octroyer des crédits avec des procédures de plus en plus complexes.
-La hausse des prix des matériaux de construction et surtout du ciment.
-La hausse des prix des terrains à construire, leurs raretés et la spéculation foncière.
-La rareté de la main d’œuvre qui devient de moins en moins qualifiée.
-La forte demande surtout dans les quartiers chics et dans les zones touristiques (des demandes d’achat et également de locations : les libyens qui viennent pour un séjour pour se soigner et pour les vacances et les européens qui choisissent notre pays pour passer leurs retraite dans de bonnes conditions).
L’ignorance du citoyen est la cause principale de ce fléau incontrôlable. Le non recourt à des techniciens pour effectuer une étude dans les règles de l’art n’a aboutit qu’aux défaillances diverses au niveau des délais, du cout et de la qualité. Les tunisiens font souvent l’économie du bout de chandelles et échappent aux frais d’études d’exécution mais malheureusement ils perdent énormément. Une des questions cardinales qui se posent : Est ce que la crise sera résorbée ? Si oui comment ?
L’idée d’avoir un habitat adéquat avec des prix raisonnables n’est pas utopique mais elle nécessite un grand effort de réflexion et d’action.
-Il faut penser à remodeler le règlement d’urbanisme. On peut annuler le coefficient d’occupation du sol, minimiser les retraits…
-On doit penser à requérir à la construction en hauteur. Le paysage tunisien abritera des immeubles de R+15…même plus.
-Il faut penser à réétudier les plans d’aménagement urbain de façon à y intégrer d’autres zones de cette manière le nombre des terrains à vocation d’habitation va s’accroitre.
-Il faut penser sérieusement à utiliser les matériaux locaux comme le plâtre, la chaux…
-Il faut encourager la création d’entreprises spécialisées de façon à offrir une gamme importante de choix …
-Il faut penser à créer des centres de formation pour les maçons, les peintres…

Pour concrétiser tout ses points, il faut un effort de collaboration entre tout les corps architectes, ingénieurs, techniciens, administration, entreprises…pour mettre en valeur l’importance de la technicité non seulement pour assurer la qualité mais aussi pour réduire le cout !

The Impact of High House Prices on Younger Generations

  In recent years, the real estate market has experienced a significant surge in house prices, making homeownership increasingly out of reac...